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BENOÎT

IMPOSSIBLE


L’école, le collègue ne se sont pas bien passés pour moi. J’ai toujours été très casanier, j’avais du mal à sortir de chez moi et arrivé au lycée, aller en cours était devenu la seule raison de le faire. Lorsque je sortais je me sentais trop vulnérable et cela devenait de plus en plus difficile de faire face au monde extérieur et aux autres qui pouvaient se montrer hostiles envers moi.



LA PRISE DE CONSCIENCE


Après le lycée je me suis inscrit à la mission locale. Ma conseillère a réalisé une enquête sur ma mobilité, indispensable pour trouver un emploi. Nous avons constaté que je ne sortais quasiment jamais et mes déplacements se résumaient à sortir à pied à 3km de chez moi. Elle m’a donc proposé de m’entraîner à aller seul en bus à Bordeaux. J’ai fait faire ma carte de transport et un jour j’ai pris le bus n°5 pour aller dans un grand magasin dans le centre-ville de Bordeaux. J’ai stressé mais j’ai réussi à le faire et après j’ai pu recommencer régulièrement.



LE CHALLENGE


J’adore l’univers des mangas et des jeux vidéo. Un jour en me rendant dans le centre de Bordeaux, j’ai découvert l’existence de la Japan Expo à Paris, une exposition sur la culture traditionnelle japonaise. Je me suis dit que s’il y avait un endroit où j’aimerais bien aller c’était là-bas, mais je n’en avais pas les moyens et ça me semblait très loin.

J’en ai parlé à ma conseillère à la mission locale et elle m’a proposé de me débloquer un petit budget pour y aller.



L'ORGANISATION


Compte tenu du budget alloué, il fallait que je trouve un hôtel pas cher mais j’étais terrifié à l’idée de me perdre. J’ai donc cherché l’hôtel le plus proche de l’exposition, ce qui m’a fait exploser mon budget. J’ai réservé mes billets de train, préparé mon itinéraire (je devais prendre le train, le métro et le RER...). J’ai tout préparé et je suis finalement parti en train à Paris pour la Japan Expo, ce qui m’aurait semblé inimaginable quelques mois auparavant.



I'M_POSSIBLE


Pendant ce séjour j’ai eu plusieurs galères et moments de panique. Ma poignée de valise s’est cassée à l’aller, puis dans le RER j’ai réalisé que j’avais oublié mon chéquier, j’ai dû faire des aller-retours en transport en commun pour aller retirer de l’argent dans une agence de ma banque. Je me suis retrouvé avec une importante somme en liquide sur moi, ce qui m’a encore plus stressé. Sur place à l’exposition, j’arrivais un peu à me détendre mais dès qu’il fallait rentrer à l’hôtel, je n’étais plus du tout détendu. Au retour j’ai failli rater mon train, donc je n’étais pas dans le bon wagon et j’essayais de le rejoindre entre les arrêts. Quand j’ai enfin trouvé mon siège j’ai probablement embêté la personne à côté de moi parce que je n’ai pas arrêté de lui parler avec la pression qui retombait.

Au final ce séjour a été beaucoup plus stressant qu’autre chose mais je sais que j’ai été capable de la faire et que je serai capable de le refaire, peut-être pour aller à d’autres expositions et cette fois en profiter plus.


Illustrations © Élodie Tchibanda

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